LES DÉBUTS DE PHOENIX

 

Je ne suis pas arrivé chez vous comme cela par hasard. Je vous ai choisis ou plus exactement j’ai choisi Cathy.

 

Voilà comment les choses se sont passées.

Dans cette vie, avant même de naître, j’avais une mission :

Je devais récupérer une maîtresse qui avait besoin de moi pour la guider sur une dizaine d’années dans cette tranche de vie qui nous serait commune.

C’était Cathy.

 

Je l’avais localisée à L’Union, une commune de Haute-Garonne, en France.

Après avoir observé, de mon éther, votre tribu, je me suis aperçu que l’un de ses membres fréquentait l’école vétérinaire de Toulouse.

Dans son environnement se trouvait une élève qui avait une chienne Labrador qui préparait une portée.

 

Je connaissais très bien le penchant que vous auriez pour un chiot de race Labrador.

Il ne me fut pas difficile de m’insérer dans les pensées de ta fille, Cécilia, l’élève de l’école vétérinaire.

Je la persuadais qu’il fallait que, lors de son départ de la cellule familiale de L’Union, un jeune chien vienne combler le vide qu’elle allait laisser.

 

À l’époque, à cause de ton travail, tu t’absentais souvent plusieurs jours, laissant Cathy seule. Ta fille était une compagnie pour elle. De plus, les deux femmes échangeaient fraternellement. Cécilia partie, Catherine devrait affronter certains moments de solitude.

 

Ma décision était prise, j’incorporerai l’un de ces chiots qui devaient arriver.

La portée se préparait.

 

Cécilia avait dans l’idée que vous deviez choisir d’entrée le plus gros des bébés. Vous auriez ainsi un chien avec le maximum de chances de survie.

Je devais donc surveiller la portée avec attention. Ne pas me tromper et choisir le plus costaud le jour où ma chère mère allait livrer sa progéniture à ce présent univers.

 

Ce jour advint le 9 mars 1999.

C’est ainsi que j’ai choisi de m’incorporer dans une jolie petite boule bien dodue de couleur blanc cassé.

J’ai dû me battre comme un chien. Cela était de circonstance, car il y avait du monde à la porte.

 

Enfin, fermement installé dans cette petite tête blanche, je me reposais un peu en faisant le tour du propriétaire quand, par manque de chance, la fratrie dut faire face à une infection de gastro-entérite.

 

La maîtresse de ma mère vivait dans son petit appartement de la cité de l’école vétérinaire. Elle nous stocka dans sa baignoire pour circonscrire les dégâts dus à l’infection.

Nous étions en état de crise.

 

 

Je te passe les détails du moment concernant ma robe blanche et les odeurs.

Cela me faisait souci pour le jour où viendrait le choix des futurs propriétaires de chiot. Je devais réussir mon entrée en scène.

 

Par chance, nous étions à l’école vétérinaire et, médicaments aidant, la calamité intestinale fut stoppée. Nous retrouvâmes tous une apparence d’amour avec nos couleurs d’origine.

 

Je commençais ma vie avec une certaine boulimie afin d’être dans les critères de choix au moment de la livraison. Cela a eu une incidence sur le reste de ma destinée, car j’ai conservé toute ma vie une tendance à l’embonpoint.

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La suite est disponible dans le roman page 33

Un nouvel extrait semaine 2 de décembre